Trites Maples — Partager les traditions familiales
À Stilesville, juste à l’extérieur de Moncton, au Nouveau-Brunswick, il y a une rangée d’érablières connue sous le nom de «Maple Ridge».
Certaines familles – comme la famille Trites – y produisent du sirop d’érable depuis les années 1800. À un moment donné, il y avait deux fois plus d’érablières à cet endroit. On y entaillait les arbres âgés de près de 500 ans qui s’étendaient jusqu’à l’horizon.
« Il y avait 9 ou 10 érablières ici quand j’étais enfant », explique Darrell Trites, un producteur d’érable de troisième génération qui a passé sa vie sur la propriété et continue à exploiter l’entreprise et à appliquer les principes de son grand-père.
La famille Trites exploite la sucrerie et la crêperie au bout d’un sentier strictement pour piétons.
Garez votre voiture au sommet de la colline, juste au côté de l’église, et passez devant les reliques de l’industrie de l’érable de notre province – anciennes cabanes à sucre, vieux tracteurs et plusieurs arbres entaillés, comme autrefois, avec des chalumeaux (becs métalliques) et des chaudières suspendues.
Quatre érablières sont encore en opération de nos jours. La plupart accueillent les visiteurs curieux de voir le processus de transformation de l’eau d’érable et de goûter l’épaisse tire d’érable versée sur la neige.
La famille Trites possède plusieurs grands bâtiments sur sa propriété, dont sa célèbre crêperie. Des autobus remplis de touristes internationaux et de gens locaux s’y rendent tout au long de cette courte saison. Beaucoup se souviennent des visites de leur enfance, et amènent maintenant leurs propres enfants.
« Nous sommes heureux d’ouvrir nos portes au public pendant 6 semaines de l’année et de partager notre tradition familiale, affirme Joy Trites. Cela devient aussi leur tradition familiale. »
Joy – originaire du Québec – a rencontré Darrell, s’est mariée et travaille maintenant dans l’entreprise familiale. Elle vient de l’autre province connue pour ses produits de l’érable, mais prétend que le Nouveau-Brunswick a le meilleur sirop d’érable du monde.
« C’est vrai, dit-elle. Ce n’est pas aussi bon au Québec qu’ici. »
Les érables avaient servi à divers usages depuis les années 1800, mais il y a près de 40 ans, Darrell et son défunt frère, Brent, ont fait renaître l’érablière pour l’aménager dans sa forme actuelle.
La famille garde en mémoire es histoires des premiers jours. Rufus Trites, le grand-père de Darrell, utilisait l’érablière dans son exploitation agricole mixte. Le sirop d’érable était sa récolte de printemps.
Une dame venait souvent après l’école pour goûter à la récolte sucrée. Elle se souvient d’un homme sympathique lui disant, à elle et à ses amis, « vous pouvez manger ce que vous voulez, mais vous ne pouvez rien emporter ».
La famille continue de faire vivre cet esprit de générosité.
« Nous voulons rendre cet endroit abordable afin que les familles puissent se permettre de venir ici, dit Joy. L’argent nous importe peu. L’important, pour nous, est de partager la tradition familiale, et pour cette raison, cette sortie ne coûtera jamais cher. »
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